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Été 2024 (Volume 34, numéro 2)

Conférence Dunlop-Dottridge : Quel est l’impact de la PR sur les peuples des Premières Nations et comment pouvons-nous, en collaborant avec les collectivités, la détecter et la prévenir?

Par Hani El-Gabalawy, M.D., FRCPC, FCAHS

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C'est un véritable honneur et privilège d’avoir été choisi pour présenter la prestigieuse conférence Dunlop-Dottridge dans le cadre de l’Assemblée scientifique annuelle de la Société canadienne de rhumatologie de 2024. Cette réunion est d'autant plus significative puisqu'elle a eu lieu pour la première fois dans ma ville natale, à Winnipeg. Le titre de la conférence est Quel est l’impact de la PR sur les peuples des Premières nations et comment pouvons-nous travailler avec les communautés pour la détecter et la prévenir? Outre la conférence proprement dite, la présentation a été jumelée à un atelier très productif sur la prévention de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Voici un résumé du contenu de la conférence Dunlop-Dottridge, tiré de l'article sur la conférence, tel que publié dans le numéro de mai 2024 du Journal of Rheumatology.

La PR est répandue dans de nombreuses personnes issues des Premières Nations d’Amérique du Nord. Cette maladie est souvent héréditaire, invalidante et plus présente chez les personnes séropositives en plus d'être liée à de nombreux effets indésirables comme au décès précoce. Le risque de développer une PR repose sur une combinaison parfaite d’interactions de gène et d’environnement qui sous-tendent ce risque. Les interactions gène-environnement comprennent une fréquence élevée d’allèles HLA codant pour des épitopes partagés, en particulier HLA-DRB1*1402 dans la population de base, ainsi que des facteurs environnementaux prédisposants répandus tels que le tabagisme et la maladie parodontale. L’ensemble de ces éléments plaide en faveur d’un programme de prévention de la PR dans les communautés des Premières Nations.

Au cours des vingt dernières années, notre équipe de recherche a travaillé en partenariat avec plusieurs communautés de Premières Nations pour suivre de manière prospective les parents proches des patients atteints de PR dans le but de mieux comprendre les stades précliniques de la PR chez cette population. Nous nous sommes concentrés sur les caractéristiques spécifiques des anticorps anti-protéines citrullinées (anti-CCP) et d’autres biomarqueurs protéomiques en tant que prédicteurs du développement futur de la polyarthrite rhumatoïde. Ces études nous amènent aujourd’hui à prendre en considération que les interventions ont un rapport risque-bénéfice favorable si elles sont mises en œuvre avant le « point de non-retour » possible, où l'autoimmunité risque de devenir irréversible. Sur la base d’un modèle de souris favorable et d’études humaines disponibles sur la curcumine, les oméga-3 et les suppléments de vitamine D, nous entreprenons des études dans lesquelles nous dépistons les communautés à l’aide de la technologie des taches de sang séché adaptée à la détection de l'anti-CCP, puis nous enrôlons les personnes positives à l'anti-CCP dans des études qui utilisent une combinaison de ces suppléments. Ces études sont guidées par les principes de la prise de décision partagée.

Hani El-Gabalawy, M.D., FRCPC, FCAHS
Professeur de médecine et d'immunologie
Université du Manitoba,
Winnipeg (Manitoba)

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