Automne 2022 (Volume 32, numéro 3)
Résultats du sondage : Choisir avec soin (SCR) —
Commande de tests de détection du FR et
des AAPC, et suivi des ARMM
Télécharger la version PDF
Le sondage Articulons nos pensées de ce numéro, mené en collaboration
avec le sous-comité Choisir avec soin de la SCR, visait
à mieux comprendre quand les tests FR (facteur rhumatoïde)
et anti-CCP (anticorps anti-peptide cyclique citrulliné) sont demandés,
et comment s'effectue le suivi des ARMM (antirhumatismaux
modificateurs de la maladie). Le sous-comité Choisir avec soin
de la SCR (au moment de la rédaction de cet article) prévoit de
publier cet automne de nouvelles recommandations concernant la
prescription des tests FR et anti-CCP , et le suivi des ARMM (ces
recommandations sont présentées dans l’encadré ci-dessous). Le
sondage a été envoyé aux membres de la SCR (603 membres). Au
total, 68 réponses ont été obtenues.
La première question du sondage portait sur la fréquence à
laquelle les membres effectuaient le suivi des analyses de laboratoire
d'un patient qui reçoit des doses stables d’ARMM non biologiques.
La plupart (environ 70 %) ont répondu « tous les 3 mois »,
tandis que 18 % ont répondu « tous les 2 mois », 9 % ont répondu
« moins souvent que tous les 3 mois » et seuls 3 % ont répondu
« tous les mois ». Un répondant a souligné le manque de précision
de la question et la nécessité de prendre également en compte les
affections concomitantes des patients.
La question suivante demandait aux membres de préciser les
tests dont ils assurent le suivi chez les patients sous traitement
au méthotrexate. Les réponses sont présentées dans le graphique
ci-contre. La FSC (formule sanguine complète) et le dosage de
l’alanine aminotransférase (ALT) sont presque universellement
demandés. Dans l’ensemble, il semble y avoir une grande variabilité
dans les tests demandés et leur fréquence. Il convient de
noter que certaines provinces, comme l’Ontario, limitent la prescription
de l’aspartate aminotransférase (AST) aux spécialistes en
gastro-entérologie. De plus, avec la crise des ressources humaines
qui touche actuellement la médecine de laboratoire, les médecins
ont été invités à revoir leurs protocoles de demande de tests de
routine, en particulier pour les tests non spécifiques comme la vitesse
de sédimentation érythrocytaire (VS).
Pour la question suivante, seuls 26 % des répondants au sondage
savaient que les symptômes situés dans les articulations métatarsophalangiennes
(MTP) ne font pas partie de la définition de
l'EULAR des arthralgies cliniquement suspectes (ACS) à risque
de développer une polyarthrite rhumatoïde (PR). La définition de l'ASC selon l'EULAR comprend les symptômes suivants : nouvelles
douleurs articulaires, douleurs dans les articulations métacarpophalangiennes
(MCP), raideur matinale > 60 minutes, symptômes
les plus graves le matin, présence d'un parent du premier degré
atteint de PR, difficulté à serrer le poing et test de compression
MCP positif.
En ce qui concerne la dernière question, les résultats montrent
qu'environ un quart seulement des répondants savaient que, parmi
les personnes présentant une arthralgie cliniquement significative
avec FR et anti-CCPC positifs, 30 à 60 % ne développeront
jamais de PR (pour plus d'informations, consultez le rheum.ca/fr/resources/choisir-avec-soin/).
La SCR aimerait connaître vos impressions. Si vous souhaitez
nous faire part de vos commentaires sur le sondage, veuillez
communiquer avec Mona Bosinceanu à mbosinceanu@rheum.ca. Pour de plus amples renseignements, consultez les sites suivants : choisiravecsoin.org/ et rheum.ca/fr/resources/choisir-avec-soin/.
Deux nouvelles déclarations Choisir avec soin :
|
Les tests de détection du FR et des AAPC
Évitez de demander un test FR ou anti-CCP chez les patients souffrant d’une arthralgie, mais dont l’examen physique ne
révèle pas d’arthrite.
La surveillance des ARMM
Évitez de demander des analyses de laboratoire pour évaluer la toxicité médicamenteuse (formule sanguine complète,
enzymes hépatiques, créatinine) plus fréquemment qu’une fois toutes les 12 semaines pour les patients qui reçoivent
des doses stables d’ARMM non biologiques.
|
|