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Automne 2021 (volume 31, numéro 3)

Compte rendu du congrès EULAR 2021

Par Philip A. Baer, MDCM, FRCPC, FACR

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Après une année complète de pandémie, le congrès de l’EULAR a eu lieu en 2021 sous sa forme virtuelle, au lieu de se tenir physiquement à Paris. La plateforme a été sensiblement améliorée par rapport à 2020, lorsque la conversion d’un congrès en direct en un congrès virtuel s’est produite de manière soudaine et inattendue. J’ai trouvé la plateforme stable, avec un son et une vidéo excellents, même lorsque des milliers de participants assistaient à une session en direct. La navigation entre les affiches était parfois difficile, et si certaines pouvaient être téléchargées via des codes QR, cela demeurait impossible pour beaucoup d’autres. Les diapositives en format PDF des conférenciers invités seraient également un excellent complément pour les futurs congrès virtuels.

Étant basés en Amérique du Nord, nous avons dû nous lever tôt; toutefois, les événements en direct se terminaient en début d’après-midi, et la plupart d’entre eux étaient disponibles pour une lecture ponctuelle par la suite. Tout un éventail d’événements avait été prévu pour les professionnels de la santé, les rhumatologues pédiatriques et les patients atteints de maladies rhumatismales. Bien que je n’aie pas trouvé de présentations sur l’industrie, mais un grand nombre de symposiums parrainés par celle-ci se déroulaient en parallèle. Il y avait également des jeux-questionnaires EULAR testant les connaissances et la rapidité des réponses. J’ai tenté ma chance à un de ces jeux et je me suis classé septième, ce qui m’a valu, contre toute attente, de recevoir un manuel de l’EULAR.

J’ai trouvé qu’il y avait de nombreuses présentations axées sur la sécurité, bien qu’aucune mise à jour de l’étude ORAL Surveillance n’ait fait la une des journaux plus tôt dans l’année. Les études intégrées sur les inhibiteurs de janus kinases (JAK) ont occupé une place importante, à l’instar d’une autre tranche de l’étude JAK-pot portant sur des patients inscrits dans plusieurs registres de plusieurs pays, également axée sur l’innocuité des JAK. Il y avait de nombreux résumés sur les sujets incontournables : COVID-19 et médecine virtuelle. Les nouvelles recommandations du GRAPPA (Group for Research and Assessment of Psoriasis and Psoriatic Arthritis) sur le traitement du rhumatisme psoriasique (RP) ont été bien accueillies, et comprennent désormais huit domaines. Le secteur du RP continue de présenter de nouveaux traitements, qui vont des inhibiteurs des récepteurs IL-17 et IL-23 au premier des inhibiteurs de tyrosine kinase, le deucravacitinib. Espérons que le nom de la marque sera plus facile à prononcer. Le rhumatisme psoriasique avec atteinte axiale demeure un domaine d’intérêt, tant en ce qui concerne la définition du traitement et la réponse à celui-ci que ce en quoi il diffère de la spondyloarthrite axiale.

Les avancées dans le domaine du lupus faisaient également l’actualité, notamment l’accent mis sur l’état de faible activité du lupus (LLDAS) en tant que cible pour les personnes qui ne peuvent pas parvenir à une rémission. Des détails supplémentaires sur les études du belimumab et de la voclosporine dans le traitement de la néphropathie lupique ont été présentés.

Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde (PR), l’accent était mis sur les biosimilaires, les maladies cardiovasculaires et les comorbidités, notamment la fatigue et les troubles de l’humeur. La PR difficile à traiter est un autre sujet d’actualité. Des présentations ont été faites sur la goutte, la fibromyalgie, l’ostéoporose et l’arthrose qui ont rejoint les suspects habituels.

Dans le domaine des sciences nébuleuses, il y avait une étude négative sur la transplantation de microbiote fécal pour traiter l’arthrite psoriasique (OP0010, également mentionnée lors de la séance de clôture sur les faits saillants cliniques), et une étude sur les avantages de la pratique du tango argentin pour les patients atteints de maladies rhumatismales inflammatoires (POS1475- HPR). Curieusement, cette étude a été menée en France!

Autre élément bizarre : les diapositives affichant une icône de caméra rouge (photographie interdite) ou verte (photographie autorisée). Ces icônes rouges étaient souvent ignorées à l’époque des réunions en personne; mais étant donné la facilité avec laquelle il est dorénavant possible de faire des captures d’écran sur n’importe quelle plateforme virtuelle, elles semblaient inutiles.

Pour ceux qui préfèrent les résumés des pratiques actuelles, il y avait une série de conférences WIN (What Is New ou Quoi de neuf) et HOT (How To Treat ou Comment traiter) couvrant tout ce qui touche à la rhumatologie, présentées par des experts sur les différents sujets.

Malgré l’absence des attractions touristiques parisiennes et de la cuisine française, et de l’impossibilité d’échanger en personne, le congrès EULAR 2021 a été une réussite, peut-être parce que le décalage horaire n’était pas un problème. Espérons que les réunions en personne reprendront en juin 2022 au congrès de l’EULAR qui se déroulera au Bella Centre de Copenhague, bien qu’une composante virtuelle soit probablement là pour rester.

Philip A. Baer, MDCM, FRCPC, FACR
Rédacteur en chef, JSCR
Scarborough (Ontario)



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