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Printemps 2020 (Volume 30, numéro 1)

Se préparer à la pratique

Par Alan Borowoy, M.D., FRCPC

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Après avoir terminé leur formation postdoctorale, la plupart des rhumatologues fraîchement diplômés ressentent la pression de mettre immédiatement sur pied leur propre cabinet. Et, comme moi, la plupart d’entre eux estiment que leurs compétences dans ce qui revient essentiellement à créer une petite entreprise sont terriblement insuffisantes. Je me rappelle encore l’époque où je faisais le tour des locaux de la clinique, embauchant du personnel et essayant de comprendre dans quel dossier médical électronique (DME) investir, pour me rendre compte une semaine avant l’ouverture de mon cabinet que je n’avais pas de ligne téléphonique de bureau ni de tables d’examen pour les salles de ma clinique! Bien que nous puissions relever ce défi et que nous y arrivions souvent, la plupart des gens admettront qu’il est presque impossible d’ouvrir le cabinet de pratique parfait du premier coup sans expérience.

En fin de compte, la pratique de la médecine est fondée sur l’expérience : nous apprenons en grande partie par la pratique. Je pense qu’il en va de même pour l’ouverture et l’exploitation d’un cabinet. En tant que stagiaires, l’essentiel de notre expérience clinique est un modèle universitaire basé en milieu hospitalier. Bien que cela soit nécessaire pour acquérir des compétences dans toute l’étendue de la rhumatologie, il y a très peu d’exposition à toute la gamme des options de pratique. Les remplacements comblent ce manque d’expérience : ils offrent la possibilité de mettre nos compétences de médecins à l’épreuve dans divers milieux de pratique.

Après avoir terminé ma formation postdoctorale, j’étais nerveux à l’idée de démarrer tout de suite un nouveau cabinet de pratique. Par chance, on m’a offert un court remplacement cet été-là. À partir de là, d’autres possibilités de remplacement se sont présentées et j’ai fini par travailler à plein temps. J’ai assuré la couverture d’un vaste éventail de collègues : des tout nouveaux cabinets de pratique à temps partiel aux cabinets à plein temps occupés depuis des décennies, des cabinets individuels aux cabinets de groupe, et des cabinets communautaires de banlieue aux cabinets de centre-ville avec privilèges hospitaliers.

Un peu comme Boucles d’or qui a goûté à différents bols de gruau, les remplacements m’ont permis d’avoir accès à un important échantillon transversal de pratiques cliniques pour pouvoir déterminer celui qui me convient « juste bien ». Ce faisant, j’ai pu perfectionner et affûter mes préférences concernant la façon dont j’exploiterais finalement mon propre cabinet de pratique : du type de DME au nombre et à la taille des salles d’examen, en passant par l’optimisation du flux de patients et la communication avec le personnel administratif, le ton des notes cliniques et la marque de la cafetière.

Quatre ans et sept remplacements plus tard, je me sentais plus que prêt à ouvrir mon propre cabinet à Barrie en 2017. La transition vers ma propre pratique était certainement moins intimidante à ce moment-là et s’est faite aussi facilement que je pouvais l’espérer. J’encourage tous les rhumatologues fraîchement diplômés à envisager un remplacement comme solution de rechange à la pratique immédiate. Bien que l’ouverture d’une clinique présente toujours un ensemble de défis uniques, je suis, pour ma part, reconnaissant de l’occasion qui m’a été donnée d’ouvrir une clinique qui me convient « juste bien ».

Alan Borowoy, M.D., FRCPC
Rhumatologie,
Barrie (Ontario)

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