Printemps 2019 (Volume 29, numéro 1)
Le Groupe de recherche canadien sur
la sclérodermie (GRCS)
Par Murray Baron, M.D., FRCPC
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Fondé en 2004, le Groupe de recherche canadien sur la
sclérodermie (GRCS) compte maintenant plus de 1 600 patients
inscrits et a publié environ 150 articles. Ces articles
comprennent des études sur les anticorps reposant sur l’analyse
d’échantillons de sérum entreposés au laboratoire de Dr Marvin
Fritzler à Calgary. Nous avons également utilisé nos échantillons
biologiques pour collaborer à des travaux réalisés dans d'autres
laboratoires canadiens et américains, y compris pour participer
à une importante étude d’association pangénomique.
Ces dernières années, nous avons également collaboré avec
d’autres pays pour rédiger nos articles. Nous avons publié plusieurs
articles en collaboration avec le groupe australien, y
compris l’évaluation de la mortalité dans une cohorte selon le
mode d’installation présentant une maladie de courte durée.
Cet aspect a été sous-évalué en raison de la rareté de la maladie.
En fait, cela a mené à la création de l’International Systemic
Sclerosis Inception Cohort (INSYNC), de concert avec des collaborateurs
d’Australie, des É.-U., de Hollande, de Suède, d’Allemagne
et d’Espagne. Cette cohorte nous permettra d'étudier la
maladie au stade précoce et ainsi de combler une lacune importante
étant donné que la durée moyenne de la maladie au
sein des cohortes plus importantes dans le monde est d’environ
10 à 12 ans.
Nos données ont été importantes pour l’élaboration des critères
de classification de la sclérose systémique de 2013 et ont
été nécessaires pour la création de ces nouveaux critères. Nos
données ont également été récemment utilisées pour mettre au
point l’indice composite provisoire de réponse pour les essais
cliniques sur la sclérose systémique cutanée diffuse et précoce
(Provisional Composite Response Index for Clinical Trials in Early Diffuse
Cutaneous Systemic Sclerosis [CRISS]) de l’American College
of Rheumatology, qui pourrait devenir la principale mesure des
résultats pour les nouveaux essais portant sur la sclérodermie.
Récemment, puisque nous nous attendons à une augmentation
de la demande de greffes de cellules souches hématopoïétiques
autologues pour la sclérodermie, nous avons rassemblé
un important groupe de rhumatologues, d’hématologues, de
patients et d’autres chercheurs souhaitant planifier la façon de
procéder à ces greffes au Canada. Nous nous sommes réunis avec
plus de 40 participants intéressés au printemps 2018, et une
autre réunion est prévue ce printemps. Nous mettrons au point
les détails des schémas posologiques pour les greffes ainsi qu’un
nouvel ensemble de critères d’inclusion et d’exclusion. Nous
avons amené l’Australian Scleroderma Interest Group à participer
à ce projet, et l’élaboration de ces nouveaux critères va bon
train. En fait, nous utiliserons la base de données du GRCS sur
la INSYNC pour consigner les données sur les patients avant et
après les greffes au Canada, en Australie et dans plusieurs des
pays de la INSYNC. Nous serons donc en mesure de recueillir
des données prospectives sur les résultats des greffes.
Murray Baron, M.D., FRCPC
Chef, Service de rhumatologie
Hôpital général juif
Professeur de médecine, Université McGill
Montréal (Québec)
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