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Automne 2019 (Volume 29, numéro 3)

Journal d’une directrice de programme

Par Dana Jerome, M.D., FRCPC

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C’est la journée où je ne rencontre pas de patients et, comme tous les directeurs de programme, j’en suis certaine, j’ai un tas de choses à faire sur ma liste – beaucoup plus que ce qui peut être accompli en une seule « journée sans patients ». Toutefois, ce n’est pas ce qui m’angoisse aujourd’hui. Au moment où j'écris ces lignes, près de trois semaines se sont écoulées depuis que les programmes de rhumatologie de l'ensemble du pays ont lancé leur programme de CPC (compétence par conception). Nous, les directeurs de programme et autres membres du Comité de spécialité du Collège royal, y réfléchissons depuis des années. D’autres, probablement certains d’entre vous, ont entendu parler de ce nouveau programme lors de la dernière assemblée de la SCR, où il a fait l’objet du grand débat de la SCR. Pour certains d’entre vous, c’était probablement un nouveau concept à l’époque.

Je dois dire que ma plus grande crainte est qu’encore aujourd’hui, trois semaines après le lancement de la CPC, il s’agisse encore d’un « nouveau concept » pour certains de nos professeurs de rhumatologie. J’ai passé des mois à préparer la documentation, à me rendre dans tous nos hôpitaux pour présenter des séances de formation au corps professoral et à guider nos stagiaires sur la façon de « demander » une évaluation de l’activité professionnelle confiable (APC) à effectuer.

Est-ce qu’une partie de cette information a réellement été absorbée ou mémorisée? Les membres du corps professoral vont-ils participer à ce qui a été perçu comme un processus d’évaluation nécessitant une plus importante main-d’oeuvre?

C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai cliqué sur le site Web où se trouvent toutes nos données d’évaluation. Y a-t-il des gens qui le font? Je me posais la question. J’avais hâte de vérifier. J’ai ouvert le dossier du « stagiaire numéro 1 ». Ouf, il y a au moins une évaluation complète! C’était loin d’être suffisant, mais au moins, ce n’était pas zéro. J’ai cliqué sur le stagiaire numéro 2... et 3... et 4... et j’ai été agréablement surprise. Chacun d’entre eux a fait l’objet d’une poignée d’évaluations! Ces étudiants étaient sur la bonne voie et la faculté y participait. J’ai ressenti une vague de soulagement et, à ce moment-là, j’ai eu la certitude que le lancement du programme allait se dérouler sans problème.

Voilà comment se décrit le stress d’une directrice de programme travaillant au lancement du nouveau programme de CPC.

Ce qui nous fait nous réveiller avec des sueurs froides, la nuit, c’est la pensée que nous n’y arriverons peut-être pas. Que nous ne résoudrons pas les défis croissants. J’ai l’impression que je pourrais tirer profit d’une partie de la rétroaction et de l’encadrement que j’ai essayé si fort de fournir à nos professeurs et à nos stagiaires. Ne serait t-il pas merveilleux si quelqu’un pouvait me dire : « Vous devriez envisager de faire les choses de cette façon » ou « La prochaine fois, essayez de le demander différemment »? Malheureusement, je n’ai pas de collègues ayant des années d’expérience dans le domaine de la CPC. En tant que directeurs de programmes et éducateurs, nous nous orientons, nous essayons de trouver la voie à suivre. Pour l’instant, après quelques semaines, ça semble fonctionner.

Ce soir, je dormirai donc mieux et je m’inquiéterai un peu moins de savoir si, oui ou non, on peut me « confier » le déploiement de ce nouveau programme.

Dana Jerome, M.D., M. Éd, FRCPC
Directrice de programme,
Programme de formation en rhumatologie
Professeure adjointe de médecine,
Université de Toronto
Toronto (Ontario)

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