Automne 2018 (Volume 28, numéro 3)
Mon parcours vers le bonheur en tant que rhumatologue à Saskatoon
par Regan Arendse, M.D., FRCPC
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Ma décision de travailler comme rhumatologue à Saskatoon, prise il y a sept ans, est l’une des meilleures que j’aie jamais prises. Les gens de Saskatoon sont chaleureux, accueillants et sincères. Mes collègues de la division de rhumatologie et des services connexes m’apportent du soutien et sont conciliants et serviables. Être heureux au travail est peut-être l’un des plus grands bienfaits qu’on peut ressentir.
L’un des principaux facteurs qui ont contribué à ma décision de travailler au Canada était mon incapacité à trouver un poste soutenu par l’État en tant que rhumatologue récemment diplômé en Afrique du Sud. Même s’il y a un immense besoin pour des services de rhumatologie en Afrique du Sud, très peu de postes financés par l’État sont disponibles. Au moment où j’ai terminé ma formation en rhumatologie, tous les postes disponibles avaient été pourvus et il n’y avait pas d’espoir qu’un poste se libère d’ici au moins 5 à 10 ans. La possibilité de m’engager dans une pratique privée, qui suppose le défi d’essayer de fournir des services à des patients qui sont contraints de débourser des sommes durement gagnées pour acheter des médicaments coûteux, ne m’intéressait pas. Après en avoir beaucoup discuté, ma famille et moi avons pris la décision difficile de quitter Cape Town, l’une des plus belles villes au monde selon un article récent de CNN, pour examiner des possibilités d’emploi ailleurs dans le monde.
Les Pays-Bas constituent un endroit incroyable pour travailler : des bureaux ultramodernes, qui me rappelaient des scènes du vaisseau spatial Enterprise, des collègues et du personnel paramédical très efficaces et l’intégration novatrice de l’examen musculosquelettique par échographie dans les soins cliniques de routine. Ce qui était particulièrement intéressant, c’était l’approche pragmatique des problèmes qu’adoptent les Néerlandais. Le centre médical universitaire Erasmus MC, à Rotterdam, où j’ai travaillé, employait plus de 13 000 personnes en 2011. Pour réduire la pression importante exercée sur les aires de stationnement, ils ont décidé que tous les employés, y compris le PDG, se rendraient au travail en transport en commun ou en vélo, ce qui a amélioré la disponibilité du stationnement pour leurs patients. À Erasmus MC, j’ai appris plusieurs leçons pratiques très utiles concernant l’évaluation et la gestion de cas complexes de rhumatologie qui étaient renvoyés pour des soins de santé quaternaires.
Le Dr Arendse et son équipe : Rhovely Ross et les Drs Myat Tun-Nyo, Richard Tse, Germaine Arendse, Denise Carolus et Grace Castro.
Pendant que je travaillais aux Pays-Bas, j’ai reçu un appel d’une agence de recrutement pour discuter de possibilités d’emploi au Canada. J’ai été informé du fait qu’il y avait des postes vacants en rhumatologie dans de nombreuses provinces, allant de St. John’s, à Terre-Neuve, jusqu’à Victoria, en Colombie-Britannique. Même si nous avons beaucoup voyagé, mon épouse Germaine et moi n’avions jamais visité le Canada. Après avoir sécurisé mes possibilités d’emploi, nous nous sommes efforcés principalement de trouver une ville qui permettrait à Germaine de s’inscrire à un programme de doctorat en immunologie. Par conséquent, nous avons fini par accepter tous les deux des postes à l’Université de la Saskatchewan; moi dans la Division de rhumatologie, et Germaine, au Département de microbiologie et d’immunologie. Une fois l’examen requis pour ma certification par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada terminé (et que Germaine eut terminé sa thèse de doctorat), nous avons décidé de travailler en collaboration dans le même bureau. Une fin très satisfaisante pour un long parcours autour du monde en vue de trouver le bonheur dans mon emploi.
Regan Arendse, M.D., FRCPC
Professeur clinicien adjoint,
Université de la Saskatchewan
Saskatoon (Saskatchewan)
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