Hiver 2017 (volume 27, numéro 4)
NOUVELLES RÉGIONALES
Des nouvelles de l'Okanagan
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Nous comptons six rhumatologues dans la région d’Okanagan, qui sont tous très occupés en raison des longues listes d’attente. Nous sommes donc heureux d’accueillir une septième rhumatologue à Kelowna et de bénéficier de l’aide d’infirmières pour nous aider à prodiguer des soins aux patients.
Les Drs Stuart Seigel et Anick Godin sont très heureux de souhaiter la bienvenue à la Dre Evelyn Kwok qui travaillera dans leur cabinet de Kelowna. La Dre Kwok aura du pain sur la planche, puisqu’elle prendra soin de son petit garçon de sept mois tout en bâtissant sa clientèle. Les Drs Seigal et Godin souhaitent se tourner vers l’enseignement et suivent un cours à option pour enseigner à des boursiers en rhumatologie.
Le Dr Dan Mcleod continue de diriger des cliniques à Whitehorse, au Yukon.
Le Dr Nima Shojania travaille dans la région ouest de Kelowna et participe également à des cliniques itinérantes à Dawson Creek et à Fort St. John, ce qu’il trouve très gratifiant. De plus, les Drs Shojania et Godin dirigent ensemble une clinique d’ostéoporose.
À Penticton, la Dre Michelle Teo travaille en équipe avec deux infirmières, ce qui a permis de doubler le nombre de consultations annuelles grâce à leur modèle de soins. La Dre Teo s’intéresse aussi à la recherche et s’est vu accorder une bourse de deux ans de l’ICORA pour son étude d’un modèle de soins multidisciplinaire en milieu communautaire pour le traitement de la fibromyalgie. Elle souhaite également participer à l’élaboration d’un service de liaison pour fractures.
Pour ma part, je suis toujours très occupée à assumer mes fonctions de présidente de l’Association du personnel médical à Penticton, en plus de diriger un cabinet très achalandé. Je participe également chaque année à quatre cliniques à Princeton, en Colombie-Britannique, pour y traiter des patients éprouvant de la difficulté à se déplacer, en plus d’offrir mes services une fois par mois dans une clinique d’ostéoporose. À l’hôpital de Penticton, nous avons le privilège de compter sur le Mary Pack Arthritis Program, grâce auquel nous pouvons offrir des services de physiothérapie et d’ergothérapie à nos patients atteints d’arthrite. Même si très occupés, nous sommes cependant choyés par l’éventail d’activités de plein air stimulantes qu'offre la région d’Okanagan, qu’il s’agisse de ski dans la poudreuse, de randonnée pédestre, de vélo ou de natation.
L'équipe « Teo ».
Les Drs Kwok, Godin et Seigel
L'équipe « Stewart » et la clinique de perfusion.
Jackie Stewart, B. Sc. (Hons), B. ED, M.D., FRCPC
Professeure clinique adjointe,
Département de médecine,
Université de la Colombie-Britannique
Rhumatologue,
Hôpital régional de Penticton
Penticton (Colombie-Britannique)
Des nouvelles de Kamloops
Ma soeur et moi avons emmené mes nièces aux glissades d’eau, à Vernon, le premier jour des vacances d’été. C’était une journée splendide, et nous étions convaincues que nous allions passer le plus bel été de notre vie. Puis, la forêt de la Colombie-Britannique s’est embrasée. Les incendies ont fait rage tout l’été et pendant une bonne partie du mois de septembre. Près de 900 000 hectares ont brûlé et plus de 39 000 résidents de la province ont été évacués.
Par chance, je me trouvais à Cache Creek une heure avant que les résidents du village soient évacués en raison d’un violent incendie. Toutes les collines le long de l’autoroute étaient en feu; la route et le ciel étaient striés de rouge en raison des retardateurs de flamme que laissaient tomber les bombardiers. C’était une scène à la fois magnifique et sinistre présageant ce que serait l’été 2017.
Environ un tiers de mes patients ont été évacués, ce qui a donné lieu à des situations inusitées. Par exemple, l’un de mes patients était en déplacement et a été dans l’impossibilité de revenir à Williams Lake. Il a abouti à Kamloops avec son chien et sa femme, à Quesnel avec le chat. En raison de la fermeture des routes et des avions cloués au sol à cause de la mauvaise visibilité, il aura fallu des jours avant que le couple soit réuni.
L’Université Thompson Rivers et nos principaux stades ont été utilisés comme centres d’évacuation et dotés de lits portatifs fournis par l’armée. De nombreux résidents locaux ont hébergé de parfaits inconnus. J’ai été réellement impressionnée par mes collègues médecins, qui ont notamment accepté de loger des médecins déplacés qu’ils ne connaissaient pas, et même leurs chevaux. Kamloops a accueilli environ 10 000 personnes évacuées. Mes patients ont été fortement impressionnés par la bienveillance avec laquelle ils ont été traités, l’excellente organisation des activités de divertissement ainsi que les collectes de fonds et les dons reçus.
Les évacuations ont donné lieu à des histoires plutôt inhabituelles en lien avec les patients. Une infirmière praticienne évacuée appelait ses patients depuis son hôtel pour prendre de leurs nouvelles. Pour ma part, je ne suis pas allée jusqu’à instaurer des traitements par injections de sels d’or (oui, il nous arrive, dans certaines circonstances, d’utiliser de l’or en Colombie-Britannique!). Un médecin lui-même évacué offrait ses services dans une clinique pour évacués, et notre autorité sanitaire a accordé des privilèges particuliers aux médecins évacués pour qu’ils puissent travailler alors qu’ils étaient déplacés.
La qualité de l’air était exécrable. Pendant plusieurs jours, les températures ont atteint les 40 à 50 degrés Fahrenheit alors que la cote air santé variait de 1 à 7. Je ne pouvais pas voir la rue de la fenêtre de mon bureau et, certains matins, ma vision était limitée à environ 4 pieds lorsque je conduisais. La qualité de l’air est était constamment pire que celle de Beijing; il s’en est suivi une hausse du nombre de maladies respiratoires.
Les exploitants de ranch ont été particulièrement dévastés, puisqu’ils ont perdu une grande partie de leur bétail, qui s’est enfui à cause des clôtures brûlées, et de la destruction des pâturages. Dans un milieu rural typique, les éleveurs dont les pâturages sont intacts accueillent le bétail des autres éleveurs.
Bien que le pire de la saison des feux soit passé, certains incendies peuvent continuer à couver sous terre. Nous attendons avec espoir l’arrivée d’un hiver très froid accompagné de fortes précipitations de neige qui mettra bel et bien fin aux feux de forêt. L’été prochain, nous espérons que les médias parleront de nos paysages enchanteurs et non de nos terrifiants feux de forêt.
Dre Barbara Blumenauer
Rhumatologue,
Royal Inland Hospital, Kamloops (Colombie-Britannique)
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