Hiver 2017 (volume 27, numéro 4)
Entretien avec Christine Charnock, PDG sortante de la SCR
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Vous faites partie de la SCR depuis très longtemps (depuis 1997) et de nombreux membres vous considèrent comme « le visage de la SCR ». Qu’est-ce qui vous a fait décider que le moment était venu de mettre fin à votre rôle de présidentedirectrice générale?
J’ai simplement pensé que cela pourrait être un excellent changement pour moi et pour la SCR… de nouvelles idées, de nouvelles occasions, de nouvelles expériences... et je voulais assurément partir sur une bonne note, alors que les gens souhaitent encore me voir à ce poste.
Parlez-nous de votre trajectoire de carrière et de la façon dont vous avez commencé à participer à la SCR.
J’ai suivi des études supérieures en développement international et j’ai travaillé dans ce domaine avant d’avoir des enfants. J’adorais le travail, mais je n’ai plus voulu être en déplacements pendant tout un mois quand j’ai eu mes enfants. J’ai cherché quelque chose à faire jusqu’au jour où j’ai envoyé mon CV à Carter (Dr Carter Thorne). Il a mentionné qu’il était secrétaire-trésorier de l’organisation et qu’ils avaient besoin d’air, et les choses sont parties de là!
Christine photographiée avec le Dr Gunnar Kraag.
Vous devez avoir eu plusieurs mentors ou modèles dans votre carrière. Pouvez-vous citer une ou plusieurs personnes qui vous ont inspirée sur le plan professionnel?
Il y a eu tellement de personnes… et tellement de personnes dans des organisations qui ont offert leurs services bénévoles et se sont engagées pendant si longtemps. Le danger de citer quelques noms et que l’on n’en oublie inévitablement. Je vais donc les mentionner par la première lettre de leur prénom : C – établir des contacts importants; M – être diplomate, mais ferme; J – penser à l'ensemble des membres à travers le pays; C – être axé sur la gouvernance, ne pas faire le café; J – toujours à proposer de nouvelles idées et à susciter l’enthousiasme; J – s’impliquer et être la première présidente du conseil d’administration, et contribuer énormément; A – se lancer dans quelque chose de nouveau, quel que soit votre âge; D – être la première présidente; T – ce n’est pas l’âge qui compte, c’est la capacité et l’engagement; P – toujours là pour donner une rétroaction en temps opportun; T – le plus rapide délai de réponse aux courriels. V & C – n'importe quel courriel me fait rire à haute voix; V – être très diplomate dans la remise en question du statu quo; E – encourager tout le monde à s'exprimer; C – être totalement engagé dans une cause; E – être très agréable, amical et terre-à-terre; J – dépenser très judicieusement l'argent de nos membres; S –vous n'êtes jamais trop jeune pour jouer un rôle essentiel; M – être enthousiaste et heureux fait en sorte que chaque jour en soit un empreint de joie non seulement pour vous, mais pour aussi ceux qui vous entourent (et, de belles chaussures aident aussi)!
Quels ont été les aspects les plus gratifiants et les aspects les plus difficiles de ce poste?
Tisser des liens avec les gens... mettre les gens en contact entre eux et leur donner accès à l’information! Faire le suivi de tout et faire de son mieux dans des délais limités.
Étant donné votre expérience et votre succès professionnels, quel conseil donneriez-vous :
a) au prochain président-directeur général de la SCR :
Ce qui compte, ce sont les membres. Sans les membres, il n’y a pas d’organisation. Il faut donc toujours penser à eux en premier. Quels sont leurs points sensibles, quels seront leurs points sensibles à l’avenir et comment pouvons-nous contribuer à atténuer ces points sensibles?
b) aux plus jeunes rhumatologues et aux rhumatologues en formation :
Impliquez-vous et engagez-vous; vous rencontrerez des personnes exceptionnelles et établirez des liens incroyables, qui vous accompagneront tout au long de votre vie. Prenez le temps d’établir des liens avec d’autres. J’ai vu des gens apprendre des choses lors de réunions de comité et du conseil d’administration.
c) aux plus jeunes femmes qui aimeraient assumer des rôles de direction :
Faites ce qui vous passionne... si vous voulez être dirigeante, rien ne pourra vous arrêter!
Selon vous, quels seront les défis que les rhumatologues canadiens devront affronter dans l’avenir, et qu’est-ce que la SCR et eux peuvent faire pour les surmonter?
Je pense que la technologie sera amenée à changer la médecine dans son ensemble. Le plus drôle, c’est que j’ai rédigé ma thèse (il y a plusieurs années) sur le diagnostic médical assisté par ordinateur. Le Dr Watson y a participé et je pensais que nous serions beaucoup plus avancés que nous le sommes 27 ans plus tard!
Quels sont vos plans une fois que vous aurez officiellement quitté la SCR?
Je suis constamment à la recherche de nouvelles occasions, mais je n’ai rien arrêté encore! Il faudra que cela implique de faire de choses nouvelles, novatrices et créatives avec une organisation agréable comptant des personnes formidables (c’est un aspect qui explique pourquoi je suis restée ici si longtemps!)
Et quand vous prendrez votre retraite?
La retraite... wow, je n’ai aucune idée du jour où je prendrai ma retraite. J’ai déjà pensé que j’adorerais revenir à mon ancien travail et travailler dans des situations d’urgences à différents endroits du monde. On verra ce qu’en pensera mon corps une fois rendu là.
Terminez cette phrase : Je n’aurais jamais pensé que…
...je resterais ici si longtemps et aurais de formidables occasions de croître et de créer.
Qu’est-ce qui vous manquera le plus de la SCR?
Les gens!
Christine avec le Dr Gunnar Kraag (à gauche) et le Dr Jamie Henderson (à droite).
Christine avec le Dr John Thomson (à gauche) et le Dr Michel Zummer (à droite).
Christine et le Dr Carter Thorne.
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