Automne 2017 (volume 27, numéro 3)

La famille Shojania : les frères rhumatologues

Par Kam Shojania, M.D., FRCPC et Nima Shojania, M.D., FRCPC

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Tous les Shojania de ce monde ont des liens de parenté. Nous avons tous les cheveux frisés et la même apparence un tantinet négligée et nous dansons tous en faisant les mêmes mouvements saccadés. En Amérique du Nord, un certain nombre de membres de la famille Shojania sont médecins. Notre père Nasser, par exemple, est un dermatopathologiste aujourd'hui à la retraite qui vit à Victoria (Colombie-Britannique). Il ne faut donc pas s'étonner que deux des trois frères Shojania soient eux aussi devenus médecins. Le troisième, Keyvan, est avocat; lorsqu'on lui demande pourquoi il a choisi le droit plutôt que la médecine, comme le veut la tradition familiale, Keyvan répond qu'il l'a fait parce qu'il « voulait aider les gens ». Notre mère, Mitra, a été quelque peu déçue d'apprendre que deux de ses fils voulaient devenir rhumatologues, car elle aurait préféré qu'au moins l'un d'eux devienne cardiologue ou chirurgien plasticien. Cependant, elle est aujourd'hui heureuse de savoir que ses fils aiment leur spécialité.

Mon frère rhumatologue et moi avons sept ans d'écart. Nous avons tous les deux fait nos études de premier cycle à l'Université de Victoria, puis nos études de médecine et notre résidence à l'Université de la Colombie-Britannique (UBC). L'aîné, Kam, s'est établi près du domicile familial, à Vancouver, où il exerce en milieu universitaire, alors que le plus jeune, Nima, exerce la médecine communautaire à Kelowna. Bien que nous discutions souvent des avantages mais aussi des frustrations occasionnelles découlant de chacun de nos choix, nous convenons tous les deux que la pratique communautaire de la rhumatologie à Kelowna contribue à une excellente qualité de vie. L'un de nos moments favoris est lorsque toute la famille (oui, même l'avocat) se réunit à Kelowna, en août, pour pratiquer des sports nautiques, déguster d'excellents repas et boire du vin, tout en menant des discussions animées.

Nous avons un autre point en commun, soit d'avoir travaillé avec Barry Koehler à un moment ou l'autre de notre vie. Je ne sais pas s'il faut nous plaindre ou plaindre le Dr Koehler! Il faut toutefois reconnaître que nous avons beaucoup appris de Barry et de sa femme Mary, tant sur le plan professionnel que sur celui de la conciliation travail-vie.

Lorsque des patients déménagent de Kelowna à Vancouver ou vice-versa, nous aimons nous les adresser mutuellement; toutefois, cela pose un problème inusité, celui de savoir quelle formule d'appel utiliser dans notre correspondance. Comme « Dr Shojania » nous semblait un peu guindé, nous avons opté pour la formule « Cher Kam/Nima », même si elle paraît un peu familière. Il arrive parfois que nos rapports de laboratoire et d'imagerie soient envoyés au mauvais destinataire; c'est ennuyeux, mais dans l'ensemble, notre expérience en tant que frères rhumatologues est positive. C'est fantastique d'avoir un proche avec qui discuter de problèmes de diagnostic ou partager une chambre lors des congrès. Le fait qu'il y ait deux frères rhumatologues pourrait également amener de la confusion chez les avocats en cas de plainte. Heureusement, nous avons une approche similaire en matière de rhumatologie clinique!

Kam Shojania, M.D., FRCPC
Professeur clinique et chef,
Division de rhumatologie de l'UBC
Directeur médical,
Mary Pack Arthritis Program
Vancouver (Colombie-Britannique)

Nima Shojania, MD, FRCPC
Enseignant clinique,
Département de pratique familiale de l'UBC
Kelowna (Colombie-Britannique)

Les Drs Kam et Nima Shojania à l'occasion de la réunion de famille de 2017. (Crédit photo : Alexander Shojania))