Janssen Simponi I.V.
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Été 2015 (volume 25, numéro 2)

Unis et solidaires

par Philip A. Baer, MDCM, FRCPC, FACR

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“I am strong when I am on your shoulders /
You raise me up to more than I can be.”

- Josh Groban, “You Raise Me Up” (paroles de Brendan Graham), Closer, 2003.

Le désir de transmettre les connaissances acquises est toujours très fort. Pourquoi ne par aider les autres à bénéficier de notre expérience et éviter nos erreurs? Bien sûr, quelques-unes des plus grandes leçons de la vie s’apprennent en faisant des erreurs, et le monde est en constante évolution, rendant parfois notre expérience personnelle inutile pour ceux qui nous suivent, mais l’impulsion du mentorat demeure forte. « Observe-le, fait-le, enseigne-le »; c’était le mantra tout au long de mes études en médecine et son écho perdure encore aujourd’hui.

Je me suis porté volontaire pour très peu d’activités supplémentaires pendant mes études en médecine, mais j’ai tout de même coédité un guide pour les étudiants en médecine de première année, traditionnellement publié par les étudiants de deuxième année. L’édition à laquelle j’ai participé était intitulée « You Asked For It » (Vous l’avez demandé). Durant ma quatrième année, je me suis de nouveau porté volontaire comme mentor pour un petit groupe d’étudiants de première année, dont un, David Williams, qui a plus tard fait sa renommée en tant qu’astronaute canadien. Je ne revendique aucun mérite pour son succès, mais l’expérience de mentorat a été très positive dans l’ensemble.

Accroître le bassin de futurs rhumatologues est une activité importante pour tous les organismes canadiens en rhumatologie, de la SCR à la Société de l’arthrite. Personnellement, c’est quelque chose qui me concerne directement. Avec une pratique mature déjà fort achalandée, il devient de plus en plus difficile pour moi de faire de la place aux patients des rhumatologues qui prennent leur retraite dans mon entourage. Les patients dans le besoin sont reçus, mais pas toujours facilement. À Scarborough, là où se trouve ma pratique, la population est de l’ordre de 600 000 personnes actuellement desservies par un rhumatologue octogénaire, quatre dans la cinquantaine, un dans la trentaine et un dans la quarantaine. Les trois communautés immédiatement à l’est de nous comptent 300 000 autres personnes avec un seul rhumatologue à temps partiel pour les desservir.

Conclusion, je suis prêt à me porter volontaire pour tout ce que je peux faire pour encourager les médecins de la relève à devenir rhumatologues! Pour l’ASA 2015 de la SCR, j’ai été invité, comme tous les rhumatologues canadiens, à être le mentor de quelqu’un qu’y y assistait pour la première fois. C’est avec grand plaisir que j’ai accepté!

Je ne suis pas superstitieux, mais je considère les heureux hasards et les coïncidences de bon augure. Trente-cinq mentors et mentorés ont été jumelés pour le programme inaugural; lorsqu’on m’a appris le nom de ma partenaire pour ce jumelage, la Dre Stephanie Gottheil, j’ai été agréablement surpris de voir que nous avions déjà un lien. J’avais été à l’université avec sa mère et elle avait été à la même petite école que mes deux fils. Que le monde est petit!

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Le Dr Baer et la Dre Stephanie Gottheil se rencontrent à l’ASA 2015.

La structure du programme de mentorat était plutôt informelle. J’ai rencontré la Dre Gottheil à la première séance plénière, et plus tard lorsque j’ai présenté une affiche. Nous avons eu l’occasion de parler de tous les aspects positifs d’une carrière en rhumatologie, ce que je suis certain que Stéphanie a pu observer par elle-même tout au long de l’assemblée, qui était particulièrement dynamique et éducative cette année. Vous pourrez en lire plus à ce sujet dans ce numéro du JSCR.

Je me suis également adonné à un peu de mentorat spontané sur le vol de Toronto à Québec. Le hasard m’a placé au côté de Liza Abraham, une étudiante en médecine de deuxième année à l’Université de Toronto qui allait présenter une affiche à sa première ASA. Nous avons engagé la conversation et j’espère avoir eu une influence positive sur son choix de carrière aussi. Ses impressions de l’assemblée de la SCR sont également présentées dans ce numéro du JSCR (voir l'article). Un petit sondage auprès des mentors et mentorés après l’assemblée a indiqué que les impressions étaient très positives des deux côtés. Le programme de mentorat sera donc repris lors des prochaines ASA de la SCR et je recommande à tous d’y participer. Après tout, l’avenir de notre spécialisation en dépend!

Philip A. Baer, MDCM, FRCPC, FACR
Rédacteur en chef, JSCR,
Scarborough, Ontario

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