Été 2015 (volume 25, numéro 2)
Réflexions après une toute première participation à l’ASA par Liza Abraham
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Voilà le retour de la saison des congrès et des assemblées scientifiques; les adeptes de conférences ont préparé leurs programmes, imprimé leurs affiches et réservé leurs billets d’avion. Ma première expérience de conférence allait être l’Assemblée scientifique annuelle (ASA) 2015 de la SCR à Québec et celle-ci s’annonçait mémorable. Je participais à cette assemblée nationale pour présenter une affiche sur le triage des renvois en rhumatologie par un physiothérapeute en pratique avancée pour faciliter l’atteinte de temps d’attente acceptables1. En tant qu’étudiante en médecine de deuxième année, j’étais plutôt nerveuse à l’idée de présenter mes résultats de recherche à une salle remplie de chercheurs et cliniciens de grande renommée. De plus, un examen massif m’attendait à mon retour à Toronto. Mon vol jusqu’à Québec a donc été consacré à étudier pour mon examen tout en me demandant comment je passerais à travers les prochains jours.
À mon arrivée au Fairmont Château Frontenac, j’ai immédiatement remarqué le bavardage intellectuel ambiant autour de moi. Des amis et collègues séparés depuis l’assemblée de l’année dernière renouaient leurs liens. Je me suis dirigée vers la grande salle de conférence où avait lieu une séance de réseautage et je me suis présentée à la première personne que j’ai croisée, la Dre Frances Leung. Elle s’est avérée être une rhumatologue en milieu communautaire pratiquant à Toronto, alors nous avons parlé de ma bourse d’été de la SCR à l’Hôpital Women’s College. J’ai ensuite été rejointe par la Dre Dana Jerome, ma superviseure de clinique d’été, qui m’a recommandé la nouvelle application Sli.do mise en œuvre par les organisateurs de l’assemblée cette année. L’application m’a permis de joindre d’autres participants dans les médias sociaux et d’obtenir des renseignements utiles sur les présentations principales et les ateliers.
Tout au long de l’ASA de la SCR, de merveilleuses occasions de réseautage avec des médecins pratiquants et des étudiants en médecine de partout au Canada se sont présentées à moi. Chacun d’eux m’a fait part de ses raisons personnelles pour choisir la rhumatologie. C’était très agréable de pouvoir participer à de telles discussions candides sur les choix de carrière et de résidence. Depuis le moment où j’ai commencé mes études en médecine, on me demande quel domaine de spécialisation m’intéresse, mais le temps des étudiants en médecine est principalement consacré à des préoccupations telles que trouver la pression veineuse jugulaire ou mémoriser l’anatomie du cerveau. Avec une expérience clinique aussi limitée, les décisions liées au choix de carrière peuvent être un processus intimidant. Assister à l’ASA m’a permis de réfléchir à ma compréhension de la nature de la rhumatologie comme domaine de spécialisation et de me demander si cela concordait avec mes propres objectifs de résidence et de pratique médicale future.
Le jour de la présentation de mon affiche, j’étais incroyablement nerveuse. J’avais passé la soirée précédente à me pratiquer dans ma chambre, en me disant qu’il serait vraiment très gênant de ne pas pouvoir répondre aux questions des personnes présentes. Vêtue de mon plus bel habit, je me suis rendue à la salle de conférence où j’ai été très soulagée de voir que ma superviseure m’attendait. Elle a bien vu combien j’étais nerveuse, mais m’a assuré que cet auditoire accueillerait favorablement mon travail. Et elle avait raison! Il y avait beaucoup d’intérêt pour le processus de triage utilisé pour améliorer l’accès aux soins pour les patients. C’était très excitant de pouvoir partager mes observations et discuter des possibilités de collaborations avec d’autres personnes intéressées par les solutions relatives au système de santé et l’accès équitable aux soins. Ce fut véritablement une expérience significative qui m’a permis de créer de nouvelles relations de mentorat avec des chercheurs et cliniciens de partout au Canada. Quand nous passons autant de temps au cours de nos premières années d’étude en médecine dans une salle de classe à apprendre à devenir des spécialistes médicaux, il peut être facile pour les étudiants d’oublier nos rôles CanMEDS de collaborateur, érudit et professionnel; cependant, ces rôles sont de la plus haute importance pour assurer l’utilisation d’une approche fondée sur les résultats probants dans l’avancement de la pratique médicale. Participer à l’ASA de la SCR m’a offert une occasion unique de partager de nouvelles idées en matière de recherche et de pratique et de développer de nouvelles relations de mentorat. De plus, les conseils de carrière reçus de rhumatologues en milieu universitaire et communautaire n’ont pas de prix.
Les conférences sont un excellent moyen de développer des partenariats potentiels, d’établir de nouvelles relations et de renforcer les anciennes. Les participants de la SCR sont tous des spécialistes de leur domaine avides de partager leur savoir. J’ai pris le temps de poser des questions, de rencontrer mes collègues et d’explorer la ville qui nous recevait. Ce fut véritablement une expérience mémorable et j’ai déjà hâte de participer à l’ASA de l’année prochaine à Lake Louise, en Alberta.
Lecture suggérée :
1. Gakhal N, Farrer C, Jerome D, Abraham L. Triage of Rheumatology Referrals by an Advanced Practice Physiotherapist Facilitates Wait Time Benchmarks. Affiche présentée à l’ASA de la SCR : 4 au 7 février 2015, Québec (Québec). Disponible à l’adresse : http://www.womenscollegehospital.ca/assets/pdf/CRA%20poster%20v2%20Jan%2029%2020151.pdf.
Liza Abraham
Étudiante en médecine,
Université de Toronto
Toronto, Ontario |