Printemps 2017 (volume 27, numéro 1)
Sondage 2017 de la SCR : Des recommandations sur les lignes directrices?
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Les lignes directrices jouent un rôle très important dans les soins de santé et la pratique médicale, surtout depuis que la médecine factuelle a fait son apparition il y a de cela plus de 20 ans. Pour la rubrique Articulons nos pensées du numéro du printemps 2017, nous avons demandé aux membres de la SCR de nous donner leur opinion sur les lignes directrices : Pourquoi la SCR devrait-elle en établir? À quelles fins les membres de la SCR s'en servent-ils? Quelles sont les meilleures façons de gérer les conflits d'intérêts? Les données présentées ci-dessous sont fondées sur les réponses de 140 membres de la SCR, des rhumatologues issus du milieu universitaire ou communautaire.
Lorsqu'on leur a demandé pour quelles raisons importantes la SCR devrait concevoir des documents d'orientation clinique de grande qualité, la majorité des répondants au sondage ont indiqué les suivantes : aider à uniformiser les pratiques cliniques en fonction des meilleures données probantes (79 %), renseigner les membres de la SCR sur les questions cliniques importantes (77 %) et améliorer les résultats chez les patients (76 %).
Selon les membres, les lignes directrices de la SCR sont le plus souvent utilisées pour la pratique clinique (67 %) et pour l'amélioration des connaissances (67 %). Certains répondants les utilisent également lorsqu'ils échangent avec les experts en politique de la santé ou les membres de l'industrie (33 %) ou rédigent des articles (25 %), alors que d'autres recommandent à leurs patients de les consulter (16 %). De nombreux répondants ont également indiqué utiliser les lignes directrices de la SCR comme outils pédagogiques auprès des étudiants en médecine et des stagiaires.
En ce qui a trait à la façon dont la SCR devrait gérer les situations de conflits d'intérêts liées à la rédaction des lignes directrices, la plupart des répondants (88 %) étaient d'accord pour affirmer qu'une divulgation complète de tous les conflits d'intérêts, réels ou perçus, devrait être publiée en même temps que les lignes directrices. Près de la moitié des répondants ont convenu qu'une autre façon d'atténuer le risque de conflits d'intérêts serait de demander aux auteurs des lignes directrices de s'abstenir de voter dans le cas des recommandations qui les placent en situation de conflit d'intérêts réel ou perçu.
Un des répondants a fait une suggestion intéressante à cet égard : « On pourrait veiller à ce qu'il n'y ait aucun conflit d'intérêts avec chacune des entreprises visées pour un certain pourcentage des auteurs. Par exemple, on pourrait admettre l'existence d'un conflit d'intérêts pour tous les auteurs (rares sont les experts qui ne vivent aucune situation de conflit d'intérêts, surtout s'il s'agit d'experts importants), mais veiller à ce qu'au moins 30 % des auteurs ne soient pas en conflit d'intérêts avec l'entreprise X, 30 % avec l'entreprise Y, 30 % avec l'entreprise Z, etc. »
Enfin, les méthodes de diffusion les plus utiles seraient un libre accès aux lignes directrices complètes (71 %), la création d'une version abrégée (67 %) ou la conception d'une application sur les lignes directrices (60 %). Sur ce dernier point, un quart des personnes interrogées ont signalé qu'il serait utile que l'application comporte des tableaux présentant un résumé des risques et bienfaits importants pour les principales recommandations.
Si les lignes directrices servent à de nombreuses fins dans le domaine de la santé, elles visent avant tout à améliorer les soins aux patients et les résultats cliniques. C'est pourquoi il est essentiel qu'elles soient établies de façon rigoureuse par des experts du domaine à partir des meilleures données probantes disponibles.
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