Hiver 2013 (volume 23, numéro 4)
Comité d’accès aux soins
par Viktoria Pavlova, M.D., FRCPC;
Henry L. Averns, M.B. Ch. B., FRCP(UK), FRCPC, et
Nigil Haroon, M.D., Ph. D., D.M.
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C’est avec plaisir que nous faisons le point sur les principales activités du comité d’accès aux soins (CAS) durant cette année. Nos efforts ont été principalement axés sur l’amélioration des soins aux Autochtones, sur l’élaboration de points de référence pour les temps d’attente des patients atteints de maladies rhumatismales, sur la définition d’une nouvelle approche des soins de santé intégrés, et sur la collaboration avec l’Alliance de l’arthrite du Canada (AAC) et l’Association ontarienne de rhumatologie (ORA [Ontario Rheumatology Association]).
Le Dr Henry Averns a été le fer de lance de nos efforts pour améliorer les soins aux Autochtones en déclarant que « le CAS veut relever le défi de mieux connaître le modèle de prestation des services de rhumatologie dans ces populations. À la fin de 2013, un sondage mené auprès des membres de la SCR a mis en lumière plusieurs enjeux communs à toutes les provinces et qui sont reliés aux difficultés en matière de soins de santé propres aux Premières Nations, tant en milieu urbain que dans les communautés éloignées.
Nous avons principalement travaillé de concert avec le personnel des Services de santé non assurés (SSNA), d’abord pour revoir la liste des critères pour les médicaments à usage restreint, plus précisément les médicaments biologiques, et à plus longue échéance, pour examiner et améliorer le processus de soumission des demandes de médicaments, une démarche perfectible de l’avis de la plupart des médecins. Par ailleurs, de nombreux membres de la SCR continuent d’explorer divers modèles de soins, p. ex., la télémédecine et la liaison avec des infirmières spécialement formées qui œuvrent dans les communautés éloignées. En 2014, nous espérons progresser sur la base de ces initiatives et pouvoir proposer des stratégies pour l’avenir afin d’améliorer les services de santé en rhumatologie à l’intention des Autochtones. » (Traduction libre).
Le Dr Nigil Haroon se consacre pour sa part à l’Alliance pour les temps d’attente (ATA) et il prépare des exemples de temps d’attente pour les patients atteints de maladies rhumatismales; il rappelle que « l’ATA a été créée à cause des préoccupations des médecins canadiens au sujet de l’accès tardif aux soins pour leurs patients. L’ATA regroupe plusieurs sociétés de spécialités médicales qui travaillent de concert avec les intervenants pertinents. Dans un premier temps, la priorité avait été accordée à cinq domaines thérapeutiques : le cancer, les soins cardiaques, l’imagerie diagnostique, les arthroplasties et le rétablissement de la vue. Les temps d’attente de référence ont été établis en 2004. Au fil du temps, d’autres spécialités et d’autres domaines thérapeutiques ont été inclus sous le parapluie de l’ATA. Cette année, la SCR a été invitée à participer à cette démarche et à proposer des temps d’attente acceptables du point de vue médical.
On nous a donc demandé d’établir pour les maladies rhumatismales le seuil du temps d’attente au-delà duquel ce délai risque d’influer défavorablement sur la santé du patient, comme le montrent les meilleures données probantes et le consensus clinique. Ces temps d’attente de référence seront utilisés comme des objectifs d’efficacité du système de santé en vue d’évaluer la performance, les temps d’attente et les différences entre les services, les hôpitaux et les provinces.
Tout au cours de l’année, la SCR a collaboré avec des comités d’experts pour définir ces points de référence pour la rhumatologie. Dans un premier temps, nous avons établi les temps d’attente de référence pour la polyarthrite rhumatoïde (PR), la spondylarthrite ankylosante, l’arthrite psoriasique et pour le lupus. Un sous-comité pédiatrique a été créé pour nous assister dans ce travail. Les premiers temps d’attente de référence établis par la SCR seront publiés dans le rapport 2014 de l’ATA, non sans que nous ayons d’abord tenu compte des commentaires des membres de la SCR. »
Le comité des modèles de soins (CMS) de l’ORA a examiné de nouveaux modèles de soins qui conféreraient une valeur ajoutée aux soins aux patients atteints d’arthrite inflammatoire (AI), à leurs intervenants en santé et aux payeurs de ces soins. La Dre Vandana Ahluwalia a instigué et dirigé ce projet. Le CMS a évalué les lacunes des soins tels que dispensés aujourd’hui et il a tenté de déterminer si des ressources étaient facilement disponibles; il a aussi étudié des modèles de soins reconnus comme étant efficaces à travers le Canada dans différentes disciplines. Ce comité élabore en outre un modèle de soins visant à optimiser toutes les ressources existantes, à promouvoir le partage de ces ressources et à coordonner les soins de qualité destinés aux patients atteints d’AI. Les membres du CMS insistent pour que ce nouveau modè-le de soins comprenne des mesures de soutien des patients durant tout le continuum de la maladie.
La première réunion interactive qui a regroupé les divers intervenants dans le domaine de l’arthrite a eu lieu le 4 octobre 2013. Elle visait à établir un franc dialogue entre les groupes d’intervenants qui offrent des programmes de soutien aux patients; les autres objectifs étaient de définir les besoins non comblés, d’explorer des stratégies pour améliorer la coordination et la prestation efficace des services et d’inclure le plus d’aspects possible dans les programmes de soutien, surtout au cours des premières étapes du diagnostic de la maladie. Restez à l’antenne pour connaître l’évolution de ce dossier!
Viktoria Pavlova, M.D., FRCPC
Professeure adjointe de clinique,
Département de médecine,
Division de rhumatologie,
Université McMaster
Hamilton, Ontario
Henry L. Averns, M.B. Ch. B., FRCP(UK), FRCPC
Kingston, Ontario
Nigil Haroon, M.D., Ph. D., D.M.
Professeur adjoint de rhumatologie et de médecine,
Université de Toronto
Clinicien-chercheur,
University Health Network
Toronto, Ontario |